Après Benidorm Dream sorti en 2013, Koudlam disparaît des radars, se consacrant principalement à l’ornithologie et à l’étude des primates, «pour retrouver un semblant d’équilibre mental». Aujourd’hui il revient à la civilisation avec Precipice Fantasy, un album inspiré de ses propres errances comme des récits hallucinatoires et romantiques d’aventuriers du XVIIème siècle qui voulurent gravir des montagnes vierges, traverser les royaumes de la mort, simplement pour la gloire, et pour s’oublier...

L’album sortira en deux temps. La première partie nous livre une salve de météorites où l’artiste se sert, comme à son habitude, de motifs pop standardisés pour mieux les faire disjoncter, et toujours sans déroger à la mélodie ultime, psalmodiée jusqu’à la transe. La seconde partie est un disque instrumental et contemplatif, une sorte de musique pour séance de yoga malaisante, celle d’un touriste qui rêvait de gravir l’Everest mais qui n’a plus la force de s’extirper des bas fonds de Kathmandu. Koudlam livre ainsi la bande son des sommets et des précipices. Ou plutôt celle du chemin entre les deux, sinueux, vertigineux, toujours sur le fil de la lame.